Moins fréquentée que le populaire Camino Francés, la Via de la Plata est pourtant l’un des itinéraires jacquaires les plus longs et les plus riches en histoire. Traversant l’Espagne du sud au nord, de Séville à Saint-Jacques-de-Compostelle, elle offre aux pèlerins une immersion profonde dans des paysages variés, un patrimoine antique et médiéval exceptionnel, et une expérience de pèlerinage souvent marquée par une plus grande solitude. Cet article présente les étapes et infos utiles pour préparer sa randonnée sur la Voie de l’Argent.

Sommaire
Qu’est-ce que la Via de la Plata ou Voie de l’Argent ?
La Via de la Plata est l’un des principaux chemins de Compostelle, bien qu’il ne soit pas le plus connu internationalement. Son nom, qui signifie littéralement « Voie de l’Argent« , prête parfois à confusion. Contre toute attente, l’origine la plus probable de ce nom ne vient pas du commerce de l’argent, mais plutôt du terme arabe « Balat » qui désignait une voie pavée datant de l’époque romaine.
Cette route millénaire n’était en effet pas initialement une voie de pèlerinage, mais un axe de communication stratégique construit par les Romains pour relier le sud au nord-ouest de la péninsule ibérique. Elle servait au transit des troupes, des marchandises (dont l’or et d’autres métaux, mais pas spécifiquement l’argent) et à l’administration de l’Empire. Avec l’avènement des pèlerinages vers Saint-Jacques-de-Compostelle à partir du IXe siècle, cet axe majeur fut progressivement adopté par les pèlerins venus du sud de l’Espagne.
Aujourd’hui, la Via de la Plata relie Séville (Andalousie), l’une des métropoles les plus importantes du sud de l’Espagne, à Saint-Jacques-de-Compostelle (Galice). C’est un chemin qui offre une immersion profonde dans l’histoire, le patrimoine culturel et la nature sauvage de l’intérieur de l’Espagne.
Chiffres clés sur la Via de la Plata : distance, durée, dénivelé
1000 km
Distance
La longueur de la Via de la Plata est d’environ 700km de Séville à Astorga + 300km sur le Camino Francés jusqu’à Compostelle.
50%
Départ d’Ourense
La moitié des pèlerins sur la Via de la Plata partent d’Ourense, sur la variante du Camino Sanabrés, pour rejoindre Compostelle.
1 791
Départ de Séville
Moins de 2000 marcheurs ont démarré leur pèlerinage de Compostelle à Séville en 2024, soit 21% des pèlerins des chemins de l’argent et Sanabrés.
9 000
Fréquentation
En 2024, le bureau d’accueil de Compostelle a enregistré 9000 pèlerins venant de la Via de la Plata, y compris via le Camino Sanabrés.
58%
Pèlerins espagnols
Sans surprise, la Via de la Plata étant située complètement en Espagne, elle séduit davantage les randonneurs espagnols.
2,7%
Marcheurs français
2,7% des pèlerins sur la Via de la Plata en 2024 venaient de France, selon le bureau des pèlerins de Santiago de Compostela.
40 jours
Durée moyenne
En marchant 25 km par jour, il faut compter entre 35 et 40 jours pour atteindre Compostelle depuis Séville.
Variable
Dénivelé
Premières étapes en Andalousie et en Estrémadure relativement plates. Montagneux et vallonné à partir du nord de la Castille-et-León et surtout en Galice.
Carte détaillée de la Via de la Plata et du Camino Sanabrés
Où commence la Via de la Plata et comment rejoindre ce chemin de Compostelle ?
Le point de départ « officiel » et le plus traditionnel de la Via de la Plata est Séville, en Andalousie. C’est dans cette magnifique ville que l’aventure commence pour une partie des pèlerins, mais pas pour la majorité.
Comment rejoindre Séville ?
Il est également possible de commencer la Via de la Plata depuis d’autres villes étapes plus au nord si l’on ne dispose pas d’un mois et demi : par exemple à Mérida, Cáceres, Salamanque ou Zamora. Ces villes sont également accessibles en train ou en bus depuis d’autres points en Espagne.
Les étapes de la Via de la Plata depuis l’Andalousie jusqu’à Compostelle
La Via de la Plata s’étend sur environ 1000 kilomètres, traversant quatre régions d’Espagne : l’Andalousie, l’Estrémadure, la Castille-et-León et la Galice. Son parcours suit en grande partie l’ancienne voie romaine qui reliait Hispalis (Séville) à Asturica Augusta (Astorga). Aujourd’hui, les pèlerins peuvent soit suivre la Via de la Plata jusqu’à Astorga pour rejoindre le Chemin Francés sur ses 260 derniers kilomètres, soit opter pour le Camino Sanabrés à partir de Granja de Moreruela (juste après Zamora), qui bifurque vers l’ouest pour atteindre directement Saint-Jacques-de-Compostelle via Ourense. Cette dernière option est de plus en plus prisée pour éviter la fréquentation du Francés (voir plus loin dans l’article).
De Séville à Mérida, une randonnée sous le soleil d’Andalousie
Le point de départ officiel est la cathédrale de Séville. Les premières étapes traversent la plaine andalouse. C’est une section relativement plate mais qui peut être extrêmement chaude, même au printemps ou à l’automne. On marche souvent sur des chemins de terre et des pistes rurales, parfois d’anciennes sections pavées romaines.
La section de la Via de la Plata traversant le nord de l’Andalousie et se dirigeant vers l’Estrémadure est caractérisée par une diversité de terrains, alternant entre des collines parfois escarpées, notamment en abordant les contreforts de la Sierra Morena, et de vastes plaines typiques de la Dehesa, paysages parsemés de chênes-lièges et de chênes verts. Ces étapes demandent une certaine endurance, notamment face à la chaleur estivale qui peut être intense dans cette partie de l’Espagne.
L’arrivée à Mérida constitue une étape clé et particulièrement gratifiante sur la Via de la Plata. La ville, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO pour son ensemble archéologique, offre un amphithéâtre, un théâtre, un temple, un pont romain…
ÉTAPES VIA DE LA PLATA |
DISTANCE (KM) |
POINT D’INTÉRÊT |
---|---|---|
Séville – Guillena |
22 |
Sortie de Séville, paysages agricoles, ruines romaines près de Camas. |
Guillena – Castilblanco de los Arroyos |
19 |
Transition vers des zones plus boisées et vallonnées, calme rural. |
Castilblanco de los Arroyos – Almadén de la Plata |
29 |
Passages en forêt, arrivée dans un village pittoresque. |
Almadén de la Plata – El Real de la Jara |
14 |
Transition vers les basses montagnes. |
El Real de la Jara – Monesterio |
20 |
Entrée en Estrémadure, légère montée vers Monesterio, connu pour son jambon ibérique. |
Monesterio – Fuente de Cantos |
21 |
Paysages de Dehesa, vastes horizons, ville natale du peintre Zurbarán. |
Fuente de Cantos – Zafra |
25 |
Traversée de plaines agricoles, arrivée dans la belle ville historique de Zafra, Alcázar. |
Zafra – Villafranca de los Barros |
19 |
Chemins entre vignobles et champs. |
Villafranca de los Barros – Torremegia |
27 |
Cœur de la région viticole de l’Estrémadure |
Torremegia – Mérida |
15 |
Traversée de la Dehesa, approche de la ville et de ses monuments. |
De Mérida à Salamanca, des étapes au cœur de l’Estrémadure et l’arrivée en Castille
Ce tronçon est souvent considéré comme l’âme de la Via de la Plata. Il traverse sur plus de 200 kilomètres l’Estrémadure, une région vaste et peu densément peuplée, où les grandes étapes sont fréquentes et les services parfois clairsemés. Le chemin serpente à travers la Dehesa, offrant des paysages d’une beauté sobre et sauvage. C’est le royaume des taureaux et des porcs ibériques en liberté.
L’histoire romaine reste omniprésente, avec des ponts romains encore utilisés et des sections de la calzada romana encore visibles et praticables. Des villes importantes comme Cáceres, une autre cité au patrimoine mondial de l’UNESCO avec son quartier médiéval et Renaissance remarquablement conservé, ponctuent le parcours et offrent des haltes culturelles et des moments de repos bienvenus.
Après avoir traversé le nord de l’Estrémadure, le chemin entre en Castille-et-León. Les paysages changent subtilement, la Dehesa laissant place à des terrains plus agricoles. L’arrivée à Salamanque est un nouveau moment marquant. La « ville d’or« , célèbre pour son université et ses bâtiments de grès doré, est un centre intellectuel et architectural majeur. Son atmosphère vibrante contraste avec le calme de l’Estrémadure.
ÉTAPES VIA DE LA PLATA |
DISTANCE (KM) |
POINT D’INTÉRÊT |
---|---|---|
Mérida – Alcuéscar |
36 |
Embalse de Proserpina, vestiges romains, paysages de Dehesa |
Alcuéscar – Caceres |
37 |
Chapelle de Santiago, entrée à Cáceres, centre historique de Cáceres (Patrimoine UNESCO) |
Caceres – Cañaveral |
44 |
Paysages de Dehesa, pont romain de Cañaveral |
Cañaveral – Galisteo |
27 |
Arc de Cáparra (site archéologique), vestiges romains, village de Galisteo (murs) |
Galisteo – Oliva de Plasencia |
27 |
Entrée dans la Sierra de Béjar |
Oliva de Plasencia – Aldeanueava del Camino |
25 |
|
Aldeanueva del Camino – Calzada de Béjar |
22 |
Thermes romains de Baños de Montemayor, montée vers le col, entrée en Castille-et-León, village historique de La Calzada |
Calzada de Béjar – Fuenterroble de Salvatierra |
20 |
Paysages de hauts plateaux, église de Fuenterroble, ambiance rurale profonde |
Fuenterroble de Salvatierra – San Pedro de Rozados |
28 |
Chemin à travers champs, petits villages |
San Pedro de Rozados – Salamanque |
23 |
Vue sur Salamanca au loin, entrée dans la ville, centre historique |
De Salamanca à Astorga, dernière partie officielle de la Route de l’Argent
Quittant Salamanque, le chemin continue vers le nord à travers la vaste région de Castille-et-León. Cette partie de la Via de la Plata traverse des plaines agricoles, parfois monotones, mais offre aussi des passages par des villes historiques comme Zamora, célèbre pour son art roman, et des paysages variés à mesure que l’on approche du nord de la région.
Les étapes peuvent encore être longues, mais les services tendent à devenir un peu plus fréquents qu’en Estrémadure, bien que toujours moins denses que sur le Camino Francés. Le chemin traverse des villages typiques de la Meseta (plateau central espagnol), offrant un aperçu de la vie rurale.
Au-delà de Zamora, le parcours devient légèrement plus varié, traversant des terres agricoles et des zones boisées, notamment autour de Montamarta. L’étape menant à Granja de Moreruela est cruciale, car c’est là que la Via de la Plata se divise, avec le Camino Sanabrés qui part vers la Galice, tandis que l’itinéraire principal continue vers Benavente. Cette section jusqu’à Benavente et au-delà traverse des paysages plus doux, ponctués de rivières et de petits villages typiques. L’approche d’Astorga, après avoir traversé La Bañeza, marque l’entrée dans la région de la Maragatería, avec des paysages qui commencent à prendre les caractéristiques du nord.
L’arrivée à Astorga marque la porte d’entrée vers la dernière partie du chemin de Saint-Jacques. C’est là que la Via de la Plata se termine en tant qu’itinéraire distinct, et rejoint le Camino Francés.
ÉTAPES VIA DE LA PLATA |
DISTANCE (KM) |
POINT D’INTÉRÊT |
---|---|---|
Salamanque – El Cubo de la Tierra del Vino |
35 |
Cathédrale et centre historique de Salamanque (UNESCO), vastes plaines de la Meseta. |
El Cubo de la Tierra del Vino – Zamora |
31 |
Cathédrale et centre historique de Zamora. |
Zamora – Granja de Moreruela |
42 |
Pont Ancien sur le Duero (Zamora), Barrage de Ricobayo (vue lointaine), Monastère en ruines de Moreruela, Bifurcation du Camino Sanabrés. |
Granja de Moreruela – Barcial del Barco |
18 |
|
Barcial del Barco – Benavente |
14 |
Tour du Caracol (Parador National) à Benavente |
Benavente – Alija del Infantado |
23 |
Paysages de rivières et plaines, villages tranquilles. |
Alija del Infantado – La Bañeza |
21 |
Traversée de la rivière Órbigo (ou affluent) |
La Bañeza – Astorga |
25 |
Jonction avec le Camino Francés à Astorga, Cathédrale et Palais Épiscopal de Gaudí. |
Trajet final depuis Astorga jusqu’à Santiago de Compostela sur le Camino Francés
À partir d’Astorga, le pèlerin de la Via de la Plata intègre le flux des nombreux marcheurs venus du Camino Francés. Le changement d’atmosphère est radical. La solitude des centaines de kilomètres précédents fait place à une forte convivialité (ou à une densité, selon le point de vue). Les infrastructures (auberges, restaurants, commerces) deviennent beaucoup plus nombreuses et développées.
Ce dernier segment de randonnée couvre environ 260 kilomètres à travers la Castille-et-León occidentale et la Galice. Le chemin traverse des paysages variés, incluant les montagnes de León (comme la Cruz de Ferro, un lieu symbolique) et les vertes collines de Galice, caractérisées par leurs forêts d’eucalyptus, leurs petits hameaux et leurs chemins parfois boueux.
Pour les pèlerins ayant parcouru la Via de la Plata depuis Séville, rejoindre le Camino Francés est une expérience contrastée. C’est l’occasion de rencontrer des marcheurs du monde entier, de partager des histoires d’itinéraires différents, mais aussi de naviguer dans un environnement plus peuplé et commercial. Ces dernières étapes mène finalement à l’objectif tant attendu : Santiago de Compostela et sa majestueuse cathédrale, où l’émotion de l’arrivée récompense les efforts de ce très long pèlerinage.
Le Camino Sanabrés, la variante préférée de la Via de la Plata à partir de Granja
Le Camino Sanabrés est une alternative majeure au parcours traditionnel de la Via de la Plata. Son point d’accès depuis la Voie de l’Argent se situe à Granja de Moreruela, une petite localité située au cœur de la province de Zamora. Le chemin de Sanabrés se dirige alors vers l’ouest, au lieu de poursuivre vers le nord en direction d’Astorga pour rejoindre le Camino Francés. Cette variante est souvent considérée comme la suite ‘naturelle’ de la Vía de la Plata jusqu’à Santiago de Compostelle. Le Camino Sanabrés est devenue l’option la plus populaire des pèlerins de la Via de la Plata. La ville d’Ourense située sur le sentier de Sanabrés sert de point de départ à 50% des marcheurs sur ces itinéraires.
Evitant le grand carrefour d’Astorga, le sentier offre un parcours substantiellement différent. Le Sanabrés traverse des paysages variés, débutant dans les plaines ouvertes de Zamora avant de s’engouffrer dans des régions plus vallonnées et sylvestres, offrant une expérience plus intime et souvent moins fréquentée que les tronçons finaux du Camino Francés, tout en conservant un caractère authentique et profond, riche en histoire et en contact direct avec la nature et la culture locale.

Après avoir quitté Granja, le chemin se dirige vers l’ouest à travers des terrains initialement plats et agricoles, souvent exposés aux éléments, que ce soit la chaleur estivale écrasante ou les vents froids. La première étape mène typiquement à Tábara, un village connu pour son monastère et son histoire médiévale, marquant une première pause significative. Ensuite, le parcours continue à travers des paysages qui commencent progressivement à onduler, traversant des zones un peu plus boisées et suivant parfois le cours de rivières comme le Tera. Des localités comme Santa Marta de Tera, célèbre pour son église romane abritant une statue de Saint Jacques très vénérée, ponctuent le chemin.
À mesure que le pèlerin progresse sur le Camino Sanabrés, on entre alors dans la région naturelle de Sanabria, caractérisée par sa beauté sauvage, ses montagnes douces et ses forêts denses. Traverser cette zone implique de plus en plus de montées et de descentes, offrant un défi physique accru par rapport aux plaines antérieures. Le chemin franchit la frontière entre la Castille-et-León et la Galice, souvent symbolisé par le passage dans la province d’Ourense. Les dernières étapes galiciennes du Sanabrés sont typiques de la région : des chemins encaissés bordés de murs de pierre, des forêts d’eucalyptus et de chênes, des petits villages ruraux dispersés, et une atmosphère empreinte d’humidité et de verdure intense. Le Sanabrés atteint la destination finale de Compostelle par le sud-est.
ÉTAPES CAMINO SANABRÉS |
DISTANCE (KM) |
POINT D’INTÉRÊT |
---|---|---|
Granja de Moreruela – Tábara |
25 |
Croisement de la Vía de la Plata principale, église de Tábara (Santa María) |
Tábara – Santa Marta de Tera |
23 |
Traversée de villages |
Santa Marta de Tera – Rionegro del Puente |
28 |
Vallée de la rivière Tera, église de San Salvador, village de Rionegro. |
Rionegro del Puente – Asturianos |
26 |
Approche de la Sierra de la Culebra. |
Asturianos – Requejo de Sanabria |
27 |
Arrivée majestueuse à Puebla de Sanabria (château, vieille ville). |
Requejo de Sanabria – Lubian |
18 |
Montée significative vers le col de la Canda, traversée de villages de montagne |
Lubian – A Gudiña |
24 |
Frontière galicienne, Ascensión A Canda, Églises locales |
A Gudiña – Laza |
35 |
Tradition du Carnaval à Laza |
Laza – Xunqueira de Ambía |
33 |
Villages dispersés, Paysages agricoles et forestiers |
Xunqueira de Ambía – Ourense |
22 |
Collégiale de Xunqueira |
Ourense – Cea |
22 |
Pont romain d’Ourense, Sources thermales |
Cea – O Castro |
16 |
Paysages de l’intérieur galicien, Approche de Pontevedra |
O Castro – Silleda |
28 |
Zones rurales et semi-urbaines, Paysages vallonnés |
Silleda – Ponte Ulla |
20 |
Vallée de l’Ulla, Ponts historiques |
Ponte Ulla – Santiago de Compostela |
21 |
Montée vers O Picoto, vues potentielles sur Santiago (par temps clair), Monte do Gozo, Vues sur la cathédrale, Arrivée à Santiago |
Rejoindre la Via de la Plata depuis Cadiz par la Via Augusta
Pour les pèlerins souhaitant prolonger l’aventure ou partir encore plus au sud, il est possible de rejoindre la Via de la Plata à Séville en partant de Cadiz. Ce parcours s’effectue via l’ancienne Via Augusta, une autre grande voie romaine qui reliait autrefois Gades (près de Cadiz) à Hispalis (Séville).
Le chemin depuis Cadiz mesure environ 180 kilomètres jusqu’à Séville. Il faut ainsi compter entre 6 et 8 jours de marche supplémentaires pour parcourir la Via Augusta avant de débuter la Via de la Plata.
Ce chemin offre une introduction à l’Andalousie et traverse des villes intéressantes comme El Puerto de Santa María, Jerez de la Frontera (capitale du sherry) et des paysages de la campagne andalouse avant d’arriver à Séville. C’est une option valable pour ceux qui ont plus de temps et qui souhaitent s’immerger dès le départ dans l’ambiance du sud de l’Espagne.
Quelle est la difficulté de la Via de la Plata ?
Aborder la question de la difficulté de la Via de la Plata est essentiel pour s’y préparer. Ce n’est généralement pas le chemin recommandé pour une première expérience de plusieurs semaines, à moins d’une excellente préparation physique et mentale. Sa difficulté ne réside pas tant dans des dénivelés extrêmes constants (bien qu’il y ait des montées, notamment en Galice ou à l’approche de certaines villes) que dans d’autres facteurs.
Cependant, cette difficulté est aussi ce qui fait le charme de la Via de la Plata. Elle offre une expérience de pèlerinage plus introspective, moins commerciale, avec plus d’opportunités d’être seul avec ses pensées et la nature.
Quelles sont les 5 plus belles étapes de la Via de la Plata ?
Voici quelques suggestions d’étapes ou de sections sur la Via de la Plata qui marquent souvent les esprits par leur beauté, leur intérêt historique ou leur atmosphère unique.
Pourquoi choisir la Via de la Plata : avantages et inconvénients
Avis sur la Via de la Plata : que vaut ce chemin face au Camino Francés ?
Critère |
Via de la Plata | Camino Francés | |
Point de départ |
Séville (Andalousie) | Saint-Jean-Pied-de-Port (France) | |
Distance jusqu’à Compostelle |
Environ 1000 km (depuis Séville) | Environ 780-800 km (depuis Saint-Jean-Pied-de-Port) | |
Durée moyenne |
5 à 6 semaines | 4 à 5 semaines | |
Fréquentation |
Faible à modérée. Beaucoup moins de pèlerins. | Très élevée, surtout en haute saison (été). Le plus populaire. | |
Difficulté / terrain |
Modérée à Difficile (distance et chaleur en été). Terrain varié, moins de relief marqué que le début du Francés, mais étapes parfois longues entre les services. | Modérée. Première partie (Pyrénées, Meseta) plus exigeante, puis plus roulant. Terrain varié. | |
Infrastructure (hébergement, services) |
Moins dense. Moins d’albergues, parfois plus espacées et plus simples. Nécessite une meilleure planification. |
Très dense. Nombreux albergues publics et privés, restaurants, commerces. | |
Paysages |
Très variés (Andalousie, Estrémadure sauvage, Castille, Galice). | Très variés (Pyrénées, Meseta, vignobles, Galice verdoyante). | |
Ambiance |
Ambiance plus solitaire, sentiment d’aventure. | Ambiance très sociale, forte convivialité. | |
Période idéale |
Printemps (Avril-Mai) ou Automne (Septembre-Octobre). À éviter absolument en été à cause des chaleurs extrême dans le sud. | Printemps ou Automne. Été très chaud et très fréquenté. Hiver possible mais froid et peu de services. | |
Points d’intérêt majeurs |
Villes historiques riches (Séville, Mérida, Cáceres, Salamanque), voies romaines, paysages vastes et peu peuplés. | Paysages variés, sites historiques (Roncevaux, Burgos, León, Astorga). |
Ces deux itinéraires mènent au même but, mais offrent des expériences très différentes.
Votre choix dépendra de votre personnalité, du temps dont vous disposez, de votre niveau de préparation physique et de ce que vous attendez de votre pèlerinage : une aventure sociale ou une quête plus personnelle.